Delphine Guillaume
Assistante de service social Ancienne élève
“Ancienne élève de l’école Steiner, je ne peux que soutenir ces écoles. J’y ai appris personnellement à aimer le savoir, à rechercher toujours ma propre opinion et analyse de ce qui m’était enseigné. J’ai passé des années heureuses, entourée d’humanisme et de bienveillance qui m’ont aidée à grandir et à nourrir bien plus que mon esprit. À une époque traversée par le doute et parfois la peur j’ai appris à avoir confiance en moi, à dépasser mes erreurs et mes a priori, à me tromper et recommencer. À rechercher la beauté et l’art comme sources de communications collectives positives et d’épanouissement personnel.
Durant mes études, j’ai intégré l’Éducation nationale sans difficulté majeure (à 13 ans), bien en avance pour certaines matières, plus lentement pour d’autres, comme chaque enfant. J’ai poursuivi mon cursus dans des études supérieures conformément à mes aspirations, puis après un diplôme d’État, je suis entrée dans une activité professionnelle que j’avais choisie.
Mes employeurs reconnaissent ma singularité et mes qualités d’adaptation et de créativité. Au cours de ma jeunesse j’aurais aimé parfois être “comme tout le monde”, mais avec le recul il me semble que c’est un sentiment commun partagé par de nombreuses personnes… J’ai deux grands frères qui ont également été à l’école Steiner à des âges différents. S’il y a une chose à retenir c’est qu’il y a autant de possibilités que de singularités de chaque enfant. Mais nous faisons tous des activités qui nous animent et n’avons pas eu peur des a priori ou des défis, des difficultés ou des échecs.
Aujourd’hui j’ai deux enfants qui vont à l’école Steiner et je les vois grandir et aborder la vie avec une énergie très positive et beaucoup d’enthousiasme. Alors, mon propos n’est pas de dire que tout est parfait tout le temps dans ces écoles, mais n’est-ce pas le propre de l’homme et de la vie ? Simplement de pouvoir dépasser épreuves et difficultés avec confiance et espoir, pouvoir croire en l’homme dans ses imperfections. Cette pédagogie ne conviendra pas à tout le monde et c’est tant mieux, cela pourra faire vivre et coexister d’autres pédagogies qui seront sûrement tout aussi pertinentes et adaptées pour d’autres. Nous pouvons nous enrichir ensemble à travers nos diversités.”