Notre réponse à l’article “Quel est le problème avec l’anthroposophie?”
Un article caricatural et erroné… est-ce encore du journalisme ?
En réaction au contenu de l’article de Monsieur Rodolphe KOLLER intitulé « Quel est le problème avec l’anthroposophie ? » dans la Tribune de Lyon, publié le 3 décembre 2022, la Fédération Pédagogie Steiner-Waldorf s’indigne de la façon caricaturale et erronée dont les écoles Waldorf sont présentées et récuse avec véhémence l’allégation qui laisserait supposer que, sous couvert d’une pédagogie alternative, les écoles seraient des lieux de transmission de préceptes ésotériques et d’endoctrinement apparentés à une secte.
Afin de ne pas laisser libre cours à cette véritable entreprise de stigmatisation relayée dans certains médias, la Fédération se doit de rétablir les faits avec les éclairages ci-dessous.
Les passages contestés sont les suivants :
- « Si le siège de la Société anthroposophique universelle se trouve à Dornach, en Suisse, dans la région lyonnaise c’est autour de Saint Genis laval que gravitent un certain nombre d’activités. La vitrine, c’est l’école Steiner-Waldorf »
- « Un lieu qui attire désormais les regards alors que l’anthroposophie est accusée de dérives sectaires par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). »
La Fédération Pédagogie Steiner-Waldorf souhaite apporter des précisions. Pour commencer, contrairement à ce qui est écrit dans cet article, l’école Waldorf de Saint Genis Laval ne constitue pas une vitrine de l’anthroposophie en France, ce qui sous-entendrait une organisation structurée ayant des ramifications. La Fédération, dont le siège se trouve bien à la même adresse que l’école Waldorf de Saint-Genis-Laval, n’a aucun lien hiérarchique ou économique avec le Goetheanum. La Fédération gère librement le droit de marque Steiner Waldorf en France et octroie un label visant à garantir aux 2 500 élèves inscrits dans les 19 établissements français la mise en œuvre d’une pédagogie conforme à la réglementation en vigueur, aux valeurs et principes fondamentaux qui sont explicités dans une charte de plus de 200 pages, et ce par des pédagogues ayant suivi une formation appliquée, en plus des diplômes requis par l’État.
En outre, la Fédération Pédagogie Steiner-Waldorf conteste les conclusions et le manque de contradictoire dans le dernier rapport publié par la Miviludes sur la partie concernant les écoles Waldorf. En effet, ce rapport soulève plusieurs interrogations, en particulier celle de la pluralité de ses sources d’informations, puisqu’il apparait avoir été construit principalement sur la base de deux témoignages, dont celui de M. Grégoire PERRA, notoirement critique à l’égard des écoles Waldorf. Pourtant, la Fédération sollicite depuis plus d’un an une rencontre avec cette instance interministérielle, afin d’ouvrir un dialogue constructif et de répondre en toute transparence aux préoccupations qui pourraient être les siennes. Ce rendez-vous, à l’initiative de la Miviludes, s’est vu annulé sans proposition de date de report.
Enfin, la Fédération Pédagogie Steiner-Waldorf regrette ne pas avoir été contactée par le journaliste et rappelle que dans les écoles conventionnelles, ni les sciences de l’éducation, ni les sciences cognitives ne sont enseignées. De même, l’anthroposophie n’est pas enseignée aux enfants : cela contreviendrait aux objectifs et fondements de cette pédagogie.