Le Carnaval

Le Carnaval est une fête profondément ancrée dans l’histoire et les traditions de nombreuses cultures à travers le monde. Il incarne une période de joie, de liberté et de transformation, où les règles habituelles de la société sont temporairement mises de côté pour laisser place à l’exubérance et à l’imaginaire. La date du Carnaval varie chaque année, car elle est liée au calendrier liturgique chrétien. Il se déroule généralement entre l’Épiphanie (6 janvier) et le début du Carême, qui commence le Mercredi des Cendres.

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Quand fête-t-on Carnaval ?

Les festivités de Carnaval peuvent durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, selon les traditions locales. Elle ont généralement lieu entre l’Épiphanie (6 janvier) et le début du Carême.

Le jour le plus emblématique du Carnaval est Mardi gras, qui marque la fin des festivités avant l’entrée dans le Carême. Mardi gras a lieu 47 jours avant Pâques, donc sa date change chaque année en fonction de la date de Pâques (le dimanche qui suit la première pleine lune du printemps). En 2025, Mardi gras a lieu le 4 mars.

Pourquoi fête-t-on le Carnaval ?

Une fête de transition et de renouveau

D’un point de vue symbolique, le Carnaval marque une période de passage entre l’hiver et le printemps. À l’époque où l’agriculture rythmait la vie des populations, cette période était particulièrement importante : il fallait chasser les dernières traces de l’hiver pour accueillir le renouveau de la nature. Dans de nombreuses traditions, on retrouve ainsi des rituels de purification ou des feux destinés à éloigner les esprits de l’hiver et à favoriser la fertilité des terres. On retrouve cette importance du feu dans la coutume qui invite à brûler le roi-Carnaval : on met ainsi un terme à l’hiver associé à la tristesse, au froid, à la grisaille.

Dans le calendrier chrétien, le Carnaval est directement lié au Carême, une période de quarante jours de jeûne (sans compter les dimanches) et de recueillement avant Pâques. Il représente donc une dernière occasion de se réjouir et de faire des excès avant les privations. C’est d’ailleurs de cette opposition entre abondance et austérité que vient l’expression « Mardi gras », qui désigne le jour précédant le Mercredi des Cendres et qui était marqué par un festin riche en viandes et en mets gras avant d’entrer dans la période de jeûne. Le mot “Carnaval” viendrait d’ailleurs du latin carne levare, signifiant « enlever la viande », en référence aux restrictions alimentaires du Carême.

 

Le jeu des masques et l’inversion des rôles

L’un des aspects les plus fascinants du Carnaval est la tradition des masques et des déguisements.

Depuis l’Antiquité, cette coutume permet d’inverser les rôles sociaux et de bousculer l’ordre établi le temps d’une journée. Lors des Saturnales romaines (en décembre), dans la Rome antique, les esclaves pouvaient se comporter comme leurs maîtres, et la fête était marquée par des banquets, des jeux et des déguisements. Pendant les fêtes de Dionysos en Grèce, les Grecs organisaient, en l’honneur du dieu du vin et de la fête, des processions masquées avec des chants et des danses exubérantes, similaires aux défilés carnavalesques. À l’époque médiévale, les classes populaires pouvaient, le temps du Carnaval, se moquer des puissants en revêtant leurs costumes et en jouant leur rôle avec exagération.

Le masque, en lui-même, revêt une signification profonde. Il permet de se libérer temporairement de son identité habituelle et d’explorer d’autres facettes de soi-même. C’est un moyen d’exprimer ce qui est souvent refoulé dans la vie quotidienne, que ce soit par le rire, la dérision ou l’exagération.

Les célébrations de Carnaval dans les écoles Steiner-Waldorf

 

Dans la pédagogie Steiner-Waldorf, les fêtes de l’année sont en harmonie avec le rythme des saisons. Les fêtes précédentes, la Saint-Martin et les célébrations de l’Avent qui mène à Noël, ont amené les enfants à faire briller leur lumière intérieure dans la saison froide et sombre. Le Carnaval marque une transition importante : la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps. L’hiver qui nous engourdit touche à sa fin, et l’on peut accueillir le renouveau et admirer la nature qui se transforme, les fleurs et bourgeons qui jaillissent de partout.

C’est cette transformation et cette exubérance qui est célébrée : pour cela, les enfants et les pédagogues se déguisent, décorent les salles de classes, organisent de joyeux défilés, jouent ensemble…Une attention toute particulière est portée aux déguisements, qui sont souvent en lien avec des thèmes étudiés en classe (par exemple avec les contes, légendes et mythes racontés chaque jour aux élèves).

Jeux, chants et rires ponctuent cette journée que petits et grands apprécient particulièrement.