Communiqué en amont des assises sur les dérives sectaires des 9 et 10 mars 2023

Appel au journalisme éthique!

Les premières « assises nationales contre les dérives sectaires » débutent aujourd’hui. Malgré un mouvement d’écoles Waldorf croissant à travers le monde et performant prônant la liberté de pensée et l’ancrage dans une culture locale, les écoles Waldorf en France apparaissent dans le programme de ces journées d’assises.


Comme nous l’avons déjà exposé à de multiple reprises, les soupçons de « dérive sectaire » vis à vis de nos écoles ne se fondent pas sur des faits probants. La communication répétée à propos de ces soupçons par des instances officielles nous inflige un véritable préjudice. D’un « soupçon », on passe à une « qualification », pour finalement parvenir à une « stigmatisation » qui affecte gravement l’image de nos écoles.

Il est bien entendu normal de faire l’objet de critiques, cela fait partie du débat public. Certaines personnes deviennent même des militants chevronnés contre notre mouvement. Nous répondons aux critiques avec des arguments clairs et des données factuelles. Nous ne nions pas que quelques personnes aient pu faire de mauvaises expériences dans l’une ou l’autre de nos écoles, comme partout ailleurs, et nous le regrettons. Nous veillons sans relâche au respect de l’éthique et des bonnes pratiques dans les établissements qui nous sont affiliés : si des manquements sont à observer, nous agissons en conséquence et procédons au retrait de notre label si nécessaire. La Fédération Pédagogie Steiner-Waldorf en France a pour objectif d’améliorer la qualité des établissements qu’elle représente et de lutter contre tout dysfonctionnement.

Les écoles Waldorf sont régulièrement inspectées par l’éducation nationale et sont tenues de se conformer aux exigences de l’Etat. S’il existe des imperfections, nos établissements travaillent à les surmonter en collaboration avec leurs institutions de tutelle. Différentes études auprès des anciens élèves et des parents d’élèves mettent en lumière des aspects positifs des écoles Waldorf. Notre mouvement pédagogique jouit aussi de beaucoup de soutien sous la forme de témoignages, qu’il s’agisse des parents, des anciens élèves, de personnalités publiques ou d’universitaires. Certains de nos détracteurs échaffaudent des théories du complot à notre encontre en insinuant qu’il y aurait des « choses cachées » derrière la « belle apparence ». Mais les écoles Waldorf sont transparentes. Les parents et les inspecteurs ont la possibilité de juger par eux-mêmes, sur le terrain, du travail et des intentions des équipes.

Nos écoles organisent régulièrement des portes ouvertes et des événements ouverts au public. Les parents d’élèves ont la possibilité de participer à la vie de l’école. Rappelons que les écoles Waldorf existent parce que des parents se réunissent pour les créer ! Elles se développent sur tous les continents parce qu’elles satisfont à la demande de parents en quête d’écoles adaptées à leurs enfants et à leurs idéaux, et parce que le programme d’éducation sérieux qui y est proposé continue à faire ses preuves. Nous saluons d’ailleurs le travail de l’association nationale des parents d’élèves (ANPAPS) dont le communiqué récent apporte leur point de vue sur la situation.

Les « Assises nationales contre les dérives sectaires » qui se déroulent les 9 et 10 mars et auxquelles nous ne sommes pas conviés, seront ouvertes à la presse : nous espérons que chacun prendra le temps de s’informer, sans céder aux conclusions hâtives et aux rumeurs, en tenant compte aussi des éléments que nous mettons à disposition. Nous sommes bien entendu passionnés et convaincus par l’approche pédagogique que nous défendons et échangeons avec plaisir sur le sujet. Nous serions heureux que des journalistes soucieux de présenter les choses de manière équilibrée s’intéressent à notre travail pour le présenter tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses. Au-delà même des écoles Waldorf, c’est aussi la liberté du choix pédagogique des parents et le droit à la différence qui sont en jeu.